J’ai grandi dans un bistrot de quartier du Nord de la France, tenu par mon grand-père. Un espace dans lequel j’ai pu observer avec mes yeux d’enfant un théâtre vivant où se côtoyaient ouvriers, artisans, VRP, policiers, chômeurs, étudiants, anciens et animaux de compagnie. Un lieu qui rassemblait les gens quelle que soit leur condition sociale et leur milieu d’origine, une bulle dans laquelle, une fois la porte franchie, tout le monde devenait copain.
Très tôt, je me suis mis à observer intensément et prendre goût pour les petites scènes de la vie quotidienne, parfois même les plus anodines, révélant la beauté de chacune des personnes qui se trouvaient face à moi. C’est ce regard contemplatif que je souhaite donner à voir dans mon travail.
Après des études de graphisme à Roubaix puis d’illustration aux Beaux-Arts de Tournai, j’ai commencé comme directeur artistique junior. Très vite, j’ai quitté le confort du salariat pour goûter à la précarité l’indépendance, en me lançant à mon compte sous le nom de Poil aux Dents.
En parallèle du graphisme, de l’illustration et de la photographie, je me suis tourné vers le documentaire. J’ai collaboré à l’écriture post-tournage et au montage du film Les âmes fortes d’Anaïs Gheeraert. Cette rencontre s’est imposée comme une évidence, et a ouvert la voie à un deuxième film, Les drôles de dames, produit par A2dock Films et prévu pour 2025.
Et si le texte ci-dessus paraît trop long, en voici un résumé.